En restreignant, sans doute abusivement, les activités économiques pendant la crise, les Etats ont non seulement appauvri des franges entières de la population, mais se sont aussi appauvris eux-mêmes.
Des restaurants et des magasins fermés n’ont pas de TVA à payer, à défaut de chiffre d’affaires. Leurs employés au chômage doivent recevoir des indemnités. Tout cela a été financé avec de l’argent que les Etats ne possédaient pas. Leur dette a considérablement augmenté et cela est d’autant plus grave pour ceux, comme la Belgique, qui étaient déjà surendettés avant cette crise.
Aujourd’hui, la tentation, chez les populistes, notamment de gauche, est d’inviter à « taxer les riches », soit en augmentant le taux de l’impôt des personnes physiques, soit en créant un impôt annuel sur la fortune, soit encore en instaurant un « gros » impôt « unique » sur celle-ci.
Dans tous les cas, cela a abouti à encore augmenter le niveau des prélèvements obligatoires dans des Etats où l’Etat prélevait déjà près de 50 % du PIB, voire plus. A ce niveau, toute augmentation significative supplémentaire rapprochera ces Etats de la situation de certains pays un peu plus modérés du bloc soviétique avant la chute du Rideau de fer. Le poids de l’Etat dans l’ensemble des recettes et dépenses du pays y était situé aux environs de 65 à 70 %. Hélas, on n’en est plus très loin …
L’ours mal léché