Plusieurs pays de l’Est Européen ont modifié leur système d’impôt sur les revenus, pour remplacer l’impôt existant par une « flat tax ».
Celle-ci implique qu’hormis un minimum non-imposable, l’ensemble des revenus des contribuables sont taxés à un taux uniforme.
Suivant le pays, ce taux oscille de 13 à 20 % environ.
Parallèlement, la base imposable est établie de manière beaucoup plus simple, avec notamment la disparition de nombreuses déductions.
Certains cantons suisses sont prêts à adopter ce même système, qui supprime la progressivité de l’impôt.
La « flat tax » a le mérite d’attirer des investisseurs, grâce à un taux facial faible et une plus grande simplicité. Elle a l’avantage d’être beaucoup plus « neutre » par la disparition d’avantages fiscaux ne répondant à aucun impératif de justice mais seulement au souci de certains groupes de pression d’obtenir des privilèges.
Le problème de la Belgique est qu’elle n’est pas fort loin d’un système de « flat tax », mais sans en présenter les avantages.
A l’exception d’un très bas minimum imposable, les revenus sont en Belgique très rapidement soumis à des taux d’impôt de plus de 40 %, alors que le dernier taux marginal est de 50 %. Il s’agit donc presque d’une « flat tax », mais à des taux 2 à 3 fois plus élevés que dans les pays qui la pratiquent, et avec de nombreux régimes de déduction, somme toute peu attrayants, peu justifiés et très complexes.