L’Europe voit légitimement dans la concurrence une source irremplaçable de progrès et de prospérité… Sauf lorsqu’il s’agit de concurrence entre les Etats !
Sous couvert d’« harmonisation », elle cherche en réalité à imposer des niveaux minima (jamais maxima…) de taxation. Qu’il s’agisse de la directive épargne (qui imposera dès 2011 un précompte sur les intérêts de 35 % en l’absence d’échange de renseignements), ou du dangereux projet d’établissement d’une base imposable commune à l’impôt des sociétés, c’est en réalité la concurrence fiscale que l’on veut limiter.
Un tel « cartel » d’Etats aurait bien sûr comme effet d’élever encore les niveaux de taxation sur le continent le plus imposé au monde.
A une époque où les pouvoirs étatiques sont sans cesse accrus, où l’Etat belge prélève déjà 46 % de ce que ses habitants produisent et en dépense 53 %, la concurrence fiscale est pourtant la seule chose qui modère encore parfois la tentation des gouvernants de préférer toujours, pour équilibrer le budget, l’augmentation des recettes à la réduction des dépenses.