On a l’habitude de dire que la sécurité et la liberté des citoyens ne sont pas garanties dès que le parlement est en session. Tout simplement parce que le pouvoir législatif est le seul qui puisse mettre en danger la liberté, en édictant de nouvelles sanctions pour de nouveaux comportements, et le patrimoine de chacun, en votant l’impôt.
Il en est sans doute particulièrement ainsi aujourd’hui, après les élections du 26 mai 2019.
La coalition sortante, qui était en théorie celle qui représentait le moins de menace à l’égard du contribuable, ne sera en tout cas pas reconduite, à défaut de majorité parlementaire. Elle s’est montrée en outre particulièrement décevante pour le contribuable, puisqu’elle s’est bien gardée de réduire les impôts, se limitant à en réduire le taux de progression.
Les partis vainqueurs, de l’extrême gauche wallonne à l’extrême droite flamande (VB) ont des programmes semblables, comme c’est souvent le cas, qui impliquent des augmentations massives de taxes.
Les préoccupations climatiques d’autres partis engendreront des dépenses considérables, et une réduction de l’activité économique, ce qui ne peut qu’accroître encore les prélèvements obligatoires. De plus, le lien créé artificiellement par certains de ces partis entre la politique climatique et une plus grande redistribution encore que celle déjà pratiquée en Europe occidentale est aussi une cause possible d’augmentation des impôts.
Dans ce contexte, c’est le patrimoine qui, pas toujours logiquement, fait l’objet du maximum de convoitise. Ce sont donc les propriétaires immobiliers et les possesseurs d’avoirs mobiliers qui ont le plus de soucis à se faire.
Thierry AFSCHRIFT